J'ai découvert le henné lorsque j'étais étudiante. Je me souviens avec nostalgie des soirées où mes amies et moi on s'en appliquait mutuellement sur nos cheveux ... Ce jus rouge qui coulait dans la douche quand venait le moment du rinçage, et des résultats plus ou moins satisfaisants. Parce qu'avec le henné, il est difficile de prévoir le résultat final il faut le savoir ! Il réagit selon la couleur et la nature du cheveux, il y a donc autant de résultat possible qu'il y a de cheveux.

Mais le henné n'est pas seulement connu que pour ses effets colorants. C'est avant tout un excellent soin naturel pour les cheveux, qui apporte vigueur, volume et brillance et aide à lutter contre les pellicules et l'exces de sébum. Il existe d'ailleurs du henné neutre qui apportent tout ces bénéfices sans la coloration.

La préparation de base du henné est très simple : il suffit de mélanger la poudre avec de l'eau chaude pour obtenir une boue, assez liquide pour l'étaler sur les cheveux, mais pas trop pour que ça ne vous dégouline pas sur le visage pendant le temps plus ou moins long de la pose.

Après chacune a ses petites recettes. Certaines rajoute un jaune d'oeuf, d'autre un yaourt au mélange.

Voici ma recette :

Une tasse de henné châtain clair (poudre marron à gauche qui est en fait un mélange de brou de noix et de feuilles de noyer), une tasse de henné d'Egypte (c'est ce henné qui apporte la couleur caractéristique auburn - poudre verte à droite), le jus d'un citron pour la brillance (ou alors du vinaigre de cidre c'est très bien aussi), 2 cs d'huile d'olive ou d'une autre huile végétale (le henné à tendance à assécher les cheveux), quelques gouttes d'huile essentielle de Bay de St Thomas et d'Ylang-Ylang (excellentes HE pour les cheveux). Et enfin, comme il faut y ajouter de l'eau chaude, j'ai testé cette fois ci ma décoction de Camomille.

Mélanger le tout pour obtenir une sorte de boue assez fluide, laisser reposer toute une nuit et appliquer la préparation mèche par mèche sur vos cheveux secs. Envelopper le tout d'un film alimentaire et laisser poser (ça peut aller d'une heure à toute une nuit selon l'intensité souhaitée). Enfin rincer et faire un shampoing pour bien tout enlever.

Quelques petits conseils : ne jamais utiliser d'ustensil en métal, qui risquerait d'oxyder le henné. Donc pas non plus de papier alu sur la tête. Pour augmenter l'intensité de la couleur, on peut congeler et décongeler la préparation. la congélation/décongélation fait éclater les pigments qui libéreront alors plus de couleur. Le henné tache beaucoup, donc appliquez le avec des gants. La meilleure façon de limiter les dégâts dans la salle de bain, est de protéger sa baignoire avec du papier journal (ça évitera la consommation d'eau pour la laver ensuite), poser le bol de henné dans la baignoire et penchez y votre tête dessus pour faire l'application. Pour éviter d'avoir le haut du front et les oreilles tachées, on peut appliquer en couche épaisse une crème hydratante sur sa peau (genre crème Nivéa).

Enfin attention aux hennés auquel on a rajouté des ingrédients chimiques. La liste des ingrédients ne doit comporter qu'un seul nom : Lawsonia inermis pour le henné d'Egypte), Cassia obovata ou Cassia italica (pour le henné neutre). En ce qui concerne le henné noir qui est en fait de l'indigo, son nom latin est Indigofera tinctoria. Or dans certains henné noir on peut retrouver un ingrédient chimique le PPD (paraphénylène diamine) qui est un produit toxique et un puissant allergène.

Le henné est d'abord une plante, répertoriée sous le nom latin de Lawsonia inermis, qui pousse sous les climats chauds et secs, principalemen, du Maroc à l'Inde en passant par l'Egypte, la Syrie, l'Iran ou le Pakistan. Mais la culture se pratique aussi, à petite échelle, dans des pays ou régions tels que la Chine, l'Indonésie, les Antilles...

L'arbuste, dans les conditions les plus favorables, mesure jusqu'à trois mètres de haut, et c'est sa feuille, séchée et réduite en poudre, que l'on utilise pour pratiquer l'art de la peinture corporelle.

La fleur, blanche, rose ou jaune selon les variétés, est petite et parfumée ; son distillat est utilisé dans l'industrie cosmétique.
 

Les appellations sont nombreuses : henné, hina, al-henna ; le mot mehndi (parfois mendhi, mehendi ou mehandi) est réservé à la poudre, à la pâte et à la pratique du tatouage temporaire... Les Tamouls, quant à eux, parlent de l'arbuste marudhani, marudhôndri ou aïvanam, mais ils pratiquent sans doute moins que des peuples nord-indiens la peinture corporelle au henné, probablement pour des raisons culturelles et des raisons pratiques dues à la couleur de peau.

L'histoire du henné et du mehndi est très ancienne et, finalement, assez bien connue. On la fait aisément remonter à plusieurs milliers d'années. Les moins avares, ou les plus aventureux, évoquent l'époque de la vieille cité de Catal Huyuk, il y a quelque 9 000 ans, dans ce qui deviendrait bien plus tard la Turquie. Certaines représentations liées au culte d'une déesse de la fertilité tendent à faire penser que l'on utilisait le henné dans ce contexte religieux.

Les autres traces ou témoignages sont nombreux : il y a 5 000 ans les Egyptiens coloraient de henné ongles et cheveux des momies, on en a retrouvé des traces sur celle de Ramsès II ; la légende de Baal et Anath, rédigée en Syrie vers 2 100 av J-C., révèle l'usage féminin du henné sur les mains, dans les rites d'épousailles ;  les Carthaginois apportèrent la pratique du dessin corporel au henné jusquà l'Afrique du Nord et la péninsule ibérique... Romains, Juifs, Chrétiens et Musulmans d'Arabie et d'ailleurs pratiquaient plus ou moins couramment cet art.

L'introduction en Inde semble remonter au Vème s., comme pourraient le prouver des découvertes dans les grottes d'Ajanta. En ces temps, hommes et femmes, riches et pauvres, humains, divinités ou démons étaient représentés avec des décorations corporelles au henné. Mais c'est, au XIIème s., l'arrivée des Moghols, musulmans, qui marque le début d'une tradition et d'une véritable culture du mehndi dans le Sous-Continent. Les souverains Râjputs d'Udaipur (ou Mewar, au Râjasthân) utilisaient le henné en applications sur les pieds et les mains, pour ne citer qu'une référence célèbre.

Les préparations, les techniques d'application, les motifs, devinrent alors de plus en plus sophistiqués, et les habitudes d'utilisation de plus en plus ancrées dans la vie de chacun, selon des principes esthétiques, religieux, culturels ou médicinaux. Il faut noter qu'une très traditionnelle et typique occasion d'utiliser le mehndi est l'ensemble des cérémonies de mariage : on rejoint là les pratiques les plus anciennes, évoquées plus haut.

Les motifs du mehndi indien sont variés : entrelacs et figures géométriques chez les musulmans, motifs figuratifs, souvent inspirés de la nature (oiseaux, mangues, feuilles et fleurs...) chez les hindous.

En Islam: Le Henné se serait répandu en Afrique du Nord soit avec les Hébreux, dont des colonies sont déjà mentionnées à l' époque  romaine soit des siècles plus tard avec l'arrivée des arabo-musulmans qui prêtent au henné des vertus très bénéfiques.

Dans les pays arabo-musulmans les tatouages sont l'exclusivité des femmes. Par ailleurs , dans le Maghreb, il existe, en plus du tatouage traditionnel au henné un tatouage permanent visible principalement sur le front (entre les deux yeux), sur le menton, les joues et les mains. Ce tatouage permanent ne se pratique plus et ne se voit que chez les femmes âgées. Le tatouage permanent, quelle que soit la partie du corps sur laquelle il est pratiqué, est considéré par la religion musulmane comme une mutilation, donc comme un péché. De ce fait, les marocaines détourneront cet interdit en utilisant le tatouage au henné ; d'autres tribus continueront à utiliser le tatouage permanent afin d'affirmer leur appartenance tribale ou par hostilité aux conquérants arabo-musulmans.

Dans divers pays arabo-musulmans et en particulier dans le Maghreb, les motifs traditionnels des tatouages arabo-berbères (permanents ou éphémères) sont faits presque exclusivement de formes géométriques : traits simples ou en dent de scie, lignes, points, triangles, losanges, carrés cercles, etc. : ils symbolisent les principes féminin ou masculin, la fécondité, l'eau, les oiseaux.....: ils sont visibles sur les poteries, les tapis, les bijoux....

L'agencement de ces motifs formaient des dessins caractéristiques d'une tribu. Au fur et à mesure des siècles et en particulier à partir du 20ème siècle, le brassage et les rencontres de populations entraînent une dispersion et donc une dissolution ( transmission ou transformation) de ces dessins tribaux dans un flot plus large.

L'origine de ces motifs géométriques est pré-islamique et, probablement remonterait aux Babyloniens car certains motifs en triangle (symbole du principe féminin et de la fécondité) rappelle la tête du taureau, dieu vénéré en Mésopotamie et dans la Péninsule Arabique.

En Afrique du Nord, l'application la plus fréquente du Henné consistait (et consiste encore ) à se l'étaler sur toute la surface de la plante des pieds, sur toute la surface de la paume des mains et sur les ongles afin de les protéger et les nourrir. L'utilisation du henné est préconisé par l'Islam compte tenu de ses qualités thérapeutiques ( protectrices et nourricières) pour la peau, les ongles et les cheveux.
Sur le continent indien, on peut voir certains religieux se l'appliquer sur la barbe ou les cheveux.

Du fait de ses effets bénéfiques attestés et préconisés par la religion, la pâte brute de henné (placée dans le creux de la main droite de la mariée) entrera dans la cérémonie de mariage comme porte bonheur pour le couple, pour porter chance à la future mère ou pour protéger le couple contre le mauvais œil, la sorcellerie..... Les cérémonies au henné, synonymes de joie et de bonheur, peuvent aussi avoir lieu à des moments heureux de la vie (grossesse, circoncision.....) et jamais lors d'événements douloureux. En terre d'Islam, Le henné a un sens symbolique ou mystique positif et non un sens religieux.

Traditionnellement, les femmes marocaines se tatouent au henné essentiellement au niveau des mains et des pieds alors que le tatouage permanent ne s'effectue que sur le visage et/ou les mains. Néanmoins, d'autres parties du corps peuvent être tatouées afin d'appeler le mari aux jeux érotiques. Le tatouage suggestif ainsi que l'odeur du henné naturel auraient des pouvoirs aphrodisiaques. Il faut rappeler que dans la culture arabo-musulmane les appels au sexe sont l'objet de non-dits.

Une de mes dernières découvertes, la première d'une belle série d'ailleurs : les poudres ayurvédique,

la poudre de Rose de Damas (rosa centifolia). 

Quelle merveille !!!!!

Les pétales sont récoltés à la main en provenance d'Inde, séchés à l'air libre et réduit en poudre très fine d'une couleur rose foncée. Elle a une douce odeur caractéristique de la rose, florale et légèrement sucrée. Mais attention, les poudres ayurvédiques, tout comme le henné par exemple, sont assez volatiles, alors n'y mettez pas votre nez de trop près (j'me suis déjà fait avoir !)

Selon les principes de l'Ayurvéda, la Rose est connue pour équilibrer les trois doshas. La Rose, ou Shatapatrî en sanskrit appartient à la famille des Rosacées. Cette fleur est considérée en Inde comme la fleur de l'Amour divin, le lotus du coeur étant une rose. Elle est connue pour ouvrir le coeur et l'esprit. Harmonisante, elle aide à équilibrer l'émotivité, notamment en cas de difficultés relationnelles et affectives, et à détendre le corps et l'esprit. Elle favorise la réflexion et la méditation et éloigne les sentiments négatifs. Sur le plan physique, en médecine ayurvédique, la Rose de Damas, grâce à ses propriétés antiseptiques, anti-inflammatoires et antispasmodiques, aide à soulager certaines inflammations et calme les personnes nerveuses. Elle est également connue pour ses propriétés dépuratives et digestives. Ses vertus régénérantes et tonifiantes sont appréciées des peaux sensibles et irritées mais aussi de toutes les peaux pour prévenir ou diminuer les signes de l'âge. Son odeur divine parfumera délicatement vos soins pour le visage ou les cheveux.

Pour une première utilisation je l'ai testé d'abord en infusion. J'ai mélangé un bocal d'eau très chaude avec 3 c. à café de poudre environs. Je l'ai laissé infuser 15 min, puis j'ai filtré mon mélange avec un filtre à café. Ce qui donne ce mélange rose très foncé. La poudre absorbe beaucoup l'eau, et se gonfle, vous aurez donc une assez grande perte en eau par rapport à la quantité versée. Comme pour la camomille, il suffit de le verser sur ses cheveux en dernier rinçage. Ca parfumera délicieusement vos cheveux.

Ne jeter surtout pas la poudre que vous avez filtrée ! Je l'ai ensuite mélangée avec un peu de rhassoul et un tout petit peu d'huile de rose musquée pour m'en faire un masque pour le visage.

J'ai pensé à l'utiliser comme gommage, car j'avais déjà utilisé de la poudre de rose musquée cette fois-ci qui elle gomme bien, mais cette poudre là est beacoup plus fine, donc l'effet gommant est moins important.

On peut aussi en faire un macérât huileux en la mélangeant à une huile d'oeur assez neutre, comme l'huile de sésame par exemple. Laisser macérer 24h à l'abris de l'air et de la chaleur et filtrer la préparation. Cela fera une excellente huile de massage.

Attention cependant ! En cosmétique maison il y a une règle : les produits composés d'eau ne se conservent pas, ils sont au niveau bactériologique trop fragiles ! Donc à utiliser le jour même. Ou alors il faut y ajouter un conservateur comme de l'extrait de pépin de pamplemousse. Avec un mélange composé d'huiles (comme ce macérât huileux) le mélange reste stable et peut se concerver plus longtemps sans problème.

Enfin le prix : 3,20 € le sachet de 100g chez Aroma-zone (et il y a de quoi faire pas mal d'utilisations !)

Ce matin je me suis fait une petite décoction de camomille pour en faire une eau de rinçage après mon shampoing.

Pour cela rien de plus simple : une bonne poignée de matricaire (camomille allemande) dans 1/2 L d'eau froide. Porter le tout à ébullition pendant 10-15 min (à la différence de l'infusion où on verse d'eau déjà chaude sur les plantes).

On filtre ensuite pour obtenir ce liquide doré.

Il suffit alors de l'utiliser en dernier rinçage pour éclaircir ses cheveux et leur donner de beaux reflets dorés. On peut y ajouter le jus d'un citron, et pour plus d'éclats, laisser sécher ses cheveux au soleil.

LES PREMIERES TRACES

L'art de la parfumerie indienne serait au moins aussi ancien que la civilisation de la Vallée de l'Indus. Les fouilles archéologiques des ruines de Harappa et Mohenjo-Daro (situées dans l'actuel Pakistan) ont notamment mis à jour du matériel de distillation d'huiles parfumées remontant à plus de 5000 ans.

 

Les traces historiques liées à l'art de la distillation du Attar sont cependant rares. La prospère région du Nord de l'Inde fut en effet sujette à de nombreux conflits ou invasions et les nouveaux arrivants s'employaient à effacer les traces des précédents.

 

 

L'INFLUENCE MOGHOLE

 

En 1526, Babur, prince turco-moghol descendant de Gengis Khan, vainc le sultan de Delhi et fonde l'empire moghol qui durera trois siècles. Le Grand Moghol Akbar inaugure un style artistique original, synthèse de la culture persane et des traditions indiennes, qui touche tous les domaines : la musique, l'architecture, la peinture, la poésie et... les parfums. On situe sous son règne la première distillation d'essence de roses.

                                  

                      L'empereur Akbar                              Mumtaz Mahal                       Shah Jahal

 

L'élite moghole appréciait beaucoup le Attar. Les princes avaient une certaine préférence pour Oud Attar (Attar au bois d'agar), élaboré en Assam. Dans Ain-e-Akbari, compilation sur le règne de l'empereur Akbar, il est mentionné que ce dernier utilisait le Attar quotidiennement. De même, le bain d'une princesse moghole était incomplet sans Attar.

 

LES MAHARAJAS ET LE ATTAR

 

Les maharajas étaient les monarques du peuple rajput, installé au Ve siècle au Rajasthan. Ils sont devenus les piliers de l'Empire indien sous les Moghols puis sous les Britanniques. Leur raffinement a longtemps fasciné les admirateurs de l'Orient. Chefs religieux et temporels, héros incarnés des Indiens, ils ont cultivé l'esthétisme dans tous les domaines, de l'architecture à la musique, en passant par la joaillerie, le théâtre, la danse et bien sûr l'art de la parfumerie. Le Attar était un des fleurons de l'artisanat rajput.

 

L'aristocratie, en particulier les maharajas et les maharani (leurs épouses) les affectionnaient particulièrement et les utilisaient de diverses façons, d'abord pour se parfumer bien sûr : quelques gouttes derrière l'oreille, dans les cheveux, et également sur leurs vêtements; mais aussi pour bénéficier de certaines propriétés des Attars : ils faisaient parfumer leur lit et leurs voilages au vétiver car celui-ci apporte une sensation de fraîcheur (la chaleur peut être écrasante dans le nord de l'Inde). Les Attars étaient également à l'honneur dans les multiples fêtes organisées dans les palais des maharajas : le faste qui s'y déployait s'accompagnait d'un festival de senteurs.

 

LES ATTARS DANS LA LITTERATURE INDIENNE
   

Un grand nombre de références aux parfums sont présents dans la littérature sanscrite, comme dans la Brhatsamhita, encyclopédie rédigée au VIe siècle apr. J.-C. par Varahamihira. Ils étaient principalement utilisés pour les rituels religieux.

 

Les plus anciennes distillations de Attars sont mentionnées dans la Charaka Samhita, traité ayurvédique de référence. La Harshacharita, écrite au VIIe siècle apr. J.-C. mentionne quant à elle l'usage d'huile parfumée de bois d'agar.
 
Ces Attars, considérés comme des parfums sacrés, étaient surtout utilisés pour les onctions, lors de riuels de dévotion et autres pratiques religieuses. Une visée plus thérapeutique fut inaugurée plus tard par Avicenne, grand philosophe et médecin perse du Xe siècle.

 

Charak, rédacteur de la Charaka Samhita

(200 av. JC)

 

Dans un autre registre, celui de la littérature poétique et romantique, le Attar est également mentionné à plusieurs reprises. De grands poètes, comme le légendaire Mirza Ghalib (XVIIIe siècle), appréciaient et utilisaient ce parfum. Lors des rencontres avec sa bien-aimée, ce dernier se frictionnait les mains et le visage avec le Attar Hina.

 

 

UNE TRADITION RATTACHEE A UNE REGION

 

La légende raconte que les premiers Attars ont été fabriqués dans la région de Kannauj (Uttar Pradesh), cité jadis connue sous le nom de Harsha Vardhan. Les ascètes qui vivaient dans la forêt utilisaient certaines herbes et racines aromatiques qu'ils faisaient brûler dans leur feu durant l'hiver.
Des bergers faisant paître leurs moutons dans cette région, humèrent et apprécièrent ces senteurs qui imprégnait encore le bois brûlé, longtemps après que les ascètes aient quitté l'endroit. 

La chose se répandit et quelques personnes entreprenantes se mirent à la recherche de ces végétaux aromatiques. Les expérimentations sur le Attar commencèrent alors, les premiers réalisés furent Rose et Hina.

 

A cette époque, et jusqu'à récemment, les artisans du Attar voyageaient avec leur deg (alambic) à travers l'Inde. Ils se déplaçaient en fonction des floraisons des différentes fleurs, pour produire le précieux parfum sur place.

                                                                                                                

Ce processus particulier de distillation s'est affiné au fil du temps tandis que le matériel traditionnel est resté quasiment inchangé. Le savoir-faire et les secrets associés à la fabrication du Attar se sont transmis de génération en génération dans les familles de parfumeurs, depuis cette époque ancestrale jusqu'à nos jours.

 

 

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Et sinon mon anniversaire c'est le 10 mai ..... enfin bon moi j'dis ça, j'dis rien ;-)

 

 

 

Reine des jardins, fleur d'Aphrodite et d'Aurora chez les grecs, la rose est le symbole parfait de l'amour et de la féminité ... Il paraîtrait même que la première nuit d'amour entre Cléopatre et Marc Antoine se soit déroulée sur un tapis de roses de 45 cm d'épaisseur. Les romains rattachent la rose à Vénus, qui aurait été blanche mais rougie accidentellement quand Cupidon renversa son verre de vin sur elle.

Quand Saladin reprend Jérusalem aux Croisés, il fait purifier la mosquée d’Omar par de l’eau de rose amenée par une caravane de 500 chameaux. Et en 1453, Mehmed II purifia aussi à l’eau de rose l’église byzantine de Constantinople avant de la convertir en mosquée.

C'est donc surtout par sa valeur symbolique que la rose a laissé son parfum dans l'histoire.

«  Un soufi était plongé dans une profonde méditation sur l'être divin ;au sortir de sa rêverie, ses compagnons lui demandèrent quels dons miraculeux il avait rapportés du jardin de la contemplation où il s'était transporté : j'avais l'intention de cueillir pour vous des roses plein ma robe, mais quand je me suis trouvé devant le rosier, le parfum des roses m'a enivré à tel point que je n'ai pu faire un geste. »

Saadi "Le jardin de rose"

Mais la rose a aussi trouvé sa place en médecine : Sirop rosat, sucre rosat, miel rosat étaient très utilisés au Moyen Âge pour soigner les maux de tête et les lourdeurs d’estomac. Et l’eau de rose s’utilisait en onguent et en collyre. Jusqu’au XVIIIe siècle on a beaucoup utilisé les collyres à l’eau de rose. Et aussi le sirop à la rose, les compresses de pétales de roses, les décoctions de roses rouges, le vinaigre de roses en cas de migraines, le miel de rose pour les maux de gorge et les aphtes

Depuis l’Antiquité, la parfumerie a toujours fait un grand usage de la rose, soit en soliflore (la rose constitue l’essentiel du parfum), soit comme note de cœur associée à d’autres essences dans les parfums dits floraux, et plus généralement dans près de la moitié des parfums féminins. L’eau de rose est connue pour son pouvoir adoucissant, en particulier pour les soins du visage et de nombreux produits de beauté utilisent de la rose, à la fois pour son parfum et son effet adoucissant : crèmes démaquillantes, masques, crèmes, lotions, huile essentielle dans les huiles de massage, eau de rose pour les bains, comme lotion ou pour parfumer l’eau des ablutions.

Au tout début, le parfum de la rose était conservé en faisant macérer les pétales dans de l'huile. Puis, c'est au X ième siècle que fut réalisée la première préparation d'eau de rose par Avicenne, médecin, philosophe et mystique arabo-islamique. C'est entre 1582 et 1612 que l'essence de rose fût découverte. L'histoire raconte qu'on fit creuser un canal autour d'un jardin et qu'il fut rempli avec de l'eau de rose pour les festivités du mariage de la princesse Nour-Djihan avec l'empereur Djihanguyr, fils d'Akbar. La chaleur du soleil firent séparer l'eau de l'huile essentielle de rose. Cette dernière fut recueillie à la surface de l`eau et on découvrit alors tout le raffinement du parfum. C'est ainsi que la fabrication de l'essence de rose débuta en Perse en 1612, puis fut transmise par les Turcs à l'Europe en passant par l'Asie mineure, où elle fut longtemps produite. C'est probablement la Bulgarie, qui, à cette époque, faisait partie de l'empire turc, qui fit la première distillation de l'essence de rose vers 1690¨

L'huile de nigelle (ou cumin noir) est l'une de mes huiles végétales préférées.

Ses bienfaits sont connus de longue date, on connaissait déjà ses effets au temps de l'Égypte Ancienne puisqu'on en a retrouvé une fiole dans la tombe de Touthankamon. Cléopâtre et Néfertiti l'utilisaient pour leur beauté, quand au prophet Mohammed, il aurait dit « Soignez-vous en utilisant la graine de nigelle, c'est un remède contre tous les maux à l'exception de la mort ». Très considérée dans l'Islam, on l'appelle "habat al-baraka" en arabe (Égypte) : "la graine bénie.

La science moderne a depuis certifié le pouvoir mystérieux de cette petite graine noire. Elle possède en effet pas moins de 100 principes actifs : la nigelline qui stimule les systèmes digestifs et intestinal, la nigellone qui lutte contre l'asthme et les allergies mais surtout ses acides gras poly-insaturés qui régulent le système immunitaire.

On peut donc utiliser ses petites graines dans la cuisine, ou consommer son huile. Une petite cuillère chaque matin (mais très honnêtement, son goût est trèèèèès fort, il faut mieux la mélanger avec un peu de lait et du miel). On trouve facilement les graines dans les magasins bio au rayon des épices.

Ses effets dans le domaine de la cosmétiques sont aussi nombreux : action calmante, régénérante et revitalisante !

Dans la plupart des recettes ayurvédiques que je publierai, il y aura une partie consacrée à la préparation du Vaghar.

C'est un des fondement de la cuisine indienne. Il s'agit en fait de faire revenir les épices dans du ghee ou de l'huile pour améliorer le caractère de la nourriture dans laquelle elles y sont incorporées. Elles peuvent rehausser, équilibrer ou éliminer un goût ou une propriété des composants du plat à préparer. C'est une réaction alchimique. On ajoute des intentions d'amour et de tendresse pour les personnes qui consommeront cette nourriture. En sanskrit on appelle cela Samskara, "donner la culture" à l'aliment, le civiliser, lui apporter plus de subtilités.

Recette :

"Il convient de laisser les épices dans le ghee chaud jusqu'à ce qu'elles commencent à brunir légèrement et libèrent leur parfum et leurs propriétés ; ce qui prend très peu de temps, environs 30 secondes.
Pour les légumineuses, on fait le vaghar à part, lorsque le plat est cuit ; puis on le mélange.
Le vaghar se fait de préférence avec de l'huile pour les légumes et le dal ou avec du ghee pour les céréales."

Extrait du livre "Recettes végétariennes de l'Inde" de Kiran Vyas.

S'il y a bien un incontournable à la cuisine indienne et ayurvédique, c'est bien le Ghee !

C'est en fait un beurre clarifié, très facile à réaliser soi-même (alors qu'il est plutôt cher quand on l'achète tout fait). Il suffit de faire fondre du beurre à feu très doux, et de retirer les produits lactés (lactose et mauvais cholestérol) qui remontent à la surface. Lorsque le ghee est limpide c'est qu'il est prêt. Il suffit alors de le mettre dans un bocal. Il se conserve beaucoup mieux que le beurre (pendant un an au réfrigérateur parait-il, mais j'avoue que je n'en ai pas conservé aussi longtemps quand même). Il a l'avantage aussi de ne pas brûler comme le beurre lorsqu'on le fait chauffer.

Il a une place très important en Inde, mais pas seulement dans l'alimentation. Un vieux diction indien dit même "Fais des dettes mais mange du ghee". Cela montre l'importance que les indiens accordent au ghee. Il est utilisé dans les rituels indoux, comme carburant dans les lampes décoratives, et en médecine ayurvédique, pour les massages ou dans les cures de désintoxication du corps, car il aurait pour vertu de ramener les toxines dans le système digestif.

J'ai découverts récemment un truc assez surprenant: le Jala Neti : la douche nasale en plus clair.

C'est une technique utilisée depuis des lustres par les yogis indiens. En yoga nous travaillons énormément la respirations (les Pranayamas), et je me suis vite rendu compte que mes allergies respiratoires (chat, poussière, fumée de cheminée, etc ...), m'empechaient vraiment de faire mes exercices (le Nadi Shodhana, la respiration alternée par chaque narine m'était quasiment impossible), et puis dans ma vie quotidienne c'est vraiment un handicap. A ce problème mon médecin m'avait qu'un seul remède : Aerius (tous les allergiques connaissent le fameux Aerius), efficace chez moi, mais tous mes symptômes réapparaissent une fois que je l'arrête. A moins d'envisager une désensibilisation, il me fallait trouver autre chose, plus naturel, efficace et sans les effets secondaires de la desloratadine. C'est là que j'ai découverts le Jala Neti !

Je ne vais pas vous faire un gros blabla sur ce sujet ... d'autres l'ont fait pour moi. Tout est très bien expliqué dans cette petite vidéo, notamment les avantages par rapport aux spray d'eau de mer qu'on trouve en pharmacie.

Chez moi les effets ont été très rapides, c'est très efficace, je sens vraiment un soulagement et je n'ai plus mes crise d'éternuements au réveil ! Je le fais tous les matins, des fois le soir également.

Pas besoin d'investir beaucoup dans un Lota, on en trouve des pas cher sur le net. Un simple petit Lota de voyage en plastique à 4-5 euros suffit (attention à la Biocoop ils en vendent à 18 euros !!!! Trop abusé). Et un sel naturel est toujours préférable au sel industriel.